Publié par - Twim'O Team
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on - mer. à 19:54 -
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Selon l'enquête mensuelle de conjoncture menée du 26 novembre au 3 décembre par la banque centrale auprès d'environ 8.500 entreprises, l'activité a franchement progressé le mois dernier dans l'industrie, mais l'augmentation a été plus modérée dans le bâtiment et les services marchands.
"Mois après mois, l'activité reste résiliente", malgré les incertitudes qui affectent le moral des entreprises depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, a souligné le chef économiste de la Banque de France, Olivier Garnier, devant la presse.
Un aléa négatif pèse sur cette fin d'année, après qu'Airbus a annoncé début décembre qu'il livrerait moins d'avions que prévu en 2025 en raison d'un problème de qualité sur des panneaux de fuselage de son appareil vedette, l'A320.
"Même si c'est une seule entreprise, on sait qu'Airbus a des effets macro(économiques) importants" à la fois sur les stocks et le commerce extérieur, deux des composantes du PIB, dont le troisième moteur est la demande intérieure, a rappelé M. Garnier.
D'autant que l'évolution assez favorable dans l'industrie depuis six mois a été "pas mal tirée par les secteurs de type défense, aéronautique et nucléaire", a-t-il ajouté.
Cela ne devrait toutefois pas empêcher la France d'atteindre au moins 0,8% de croissance cette année, comme annoncé dimanche par le ministre de l'Economie, Roland Lescure, alors que le gouvernement tablait jusque-là sur une hausse de 0,7% du PIB en 2025.
L'Insee avait déjà relevé à 0,8% en septembre sa prévision de croissance 2025 pour la France, tout en insistant sur la fragilité des moteurs de l'économie, sur fond de crise politique affectant la confiance des ménages et à la consommation.
Selon les chiffres détaillés de la croissance du troisième trimestre publiés fin novembre par l'Institut national de la statistique (Insee), l'acquis de croissance pour 2025 à fin septembre --à savoir la progression du PIB si la croissance du dernier trimestre était nulle-- atteignait déjà 0,8%.
La Banque de France va remonter sa prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine, a indiqué mercredi le gouverneur François Villeroy de Galhau, au micro d'Europe 1.
Lors de la publication prévue le 19 décembre, "nous allons remonter un peu notre prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine. Nous étions à 0,7% pour cette année, à 0,9% pour l'année prochaine", a-t-il indiqué en ajoutant qu'il ne pouvait pas encore donner de chiffres.
La Banque de France prévoit cependant un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre à 0,2% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5% au trimestre précédent, a-t-elle indiqué jeudi.
"Evidemment, même si on allait à 1% (de croissance l'année prochaine, NDLR), ça ne suffit pas. C'est résilient, mais non suffisant", selon le gouverneur.
"L'économie, l'activité, résistent malgré cette incertitude" politique estime le gouverneur qui rappelle qu'il y a un an "beaucoup craignaient une récession", qui a été évitée.
"Il y a une estimation assez convergente qui dit qu'au total, l'incertitude nationale plus internationale nous coûte à peu près 0,5 point de croissance (...) et que la part nationale là-dedans, c'est au moins 0,2. Donc, si on arrivait à sortir avec une stratégie budgétaire et une stabilisation politique, on peut espérer gagner 0,2%", selon le gouverneur.
Le vote du budget de la sécurité sociale mardi "je relève simplement que c'est une étape franchie", "c'est pas du tout la fin de ce chemin", a insisté M. Villeroy de Galhau.
Les députés ont adopté de peu mardi le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026.
Les discussions sur le budget de l'Etat se poursuivront en janvier si le Sénat et l'Assemblée ne parviennent pas à un accord, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, excluant de facto le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote.
Le gouverneur de la Banque de France a aussi rappelé mercredi qu'"on ne sait pas aujourd'hui si on va arriver à baisser suffisamment le déficit total".
"On part de 5,4% du PIB, du poids de notre économie, pour ce déficit total. Il faut être à 3% dans quatre ans (...) Donc, si on doit faire ce chemin en quatre ans, il faut faire le quart du chemin la première année. C'est pour ça que moi, j'ai plaidé un déficit à 4,8% l'an prochain".
Le gouverneur "croit qu'il reste très important d'être aussi proche que possible de ce chiffre de 4,8%", à la fois "pour sortir de l'étouffement progressif par la dette, parce que les intérêts de la dette prennent de plus en plus notre marge de manœuvre", et puis "pour ramener la confiance".
Le ministre de l'Economie et des Finances Roland Lescure a pour sa part dit mercredi sur RTL souhaiter toujours que le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales réunis) soit à "5% (du PIB) et pas au-dessus" en 2026.
Cela implique que l'Etat renfloue les caisses de la Sécurité sociale de 4,5 milliards d'euros après le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, celui-ci aggravant le déficit de la Sécu par rapport au projet initial du gouvernement.
M. Lescure considère que le vote la veille du budget de la Sécurité sociale, avec un déficit alourdi, faisait "remonter d'un cran" la difficulté d'obtenir un vote du budget de l'Etat, qui va devoir compenser.
Image d'illustration de l'article via Depositphotos.com.
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