<p>Après un bain de frites ou de beignets, la même question revient toujours : que faire de cette bouteille d’<strong>huile de cuisson</strong> encore claire ou de cette friteuse pleine d’huile usagée ? La vider dans l’évier est mauvais pour les canalisations, la garder éternellement au fond du placard n’est pas une solution non plus. Pour beaucoup de jardiniers amateurs, le réflexe suivant consiste à regarder du côté du jardin.</p> <p>Sauf que verser son huile directement sur la terre peut abîmer le sol, attirer des nuisibles et polluer l’eau. Entre les astuces géniales partagées sur Internet et les fausses bonnes idées, il y a un vrai tri à faire. Certaines utilisations ponctuelles rendent service, d’autres mettent votre petit écosystème en danger. C’est là que ça devient intéressant.</p> <h2>7 façons astucieuses d’utiliser l’huile de cuisson au jardin sans tout abîmer</h2> <p>L’<strong>huile de cuisson au jardin</strong> ne doit jamais servir de poubelle à litre de friture. En revanche, en toutes petites quantités, elle peut rendre de fiers services autour de la maison et du potager. Voici sept usages ciblés qui exploitent ses propriétés sans transformer le sol en bloc gras et hydrophobe :</p> <ul> <li>Faire taire un portillon ou une balançoire qui grince.</li> <li>Mettre quelques gouttes dans un récupérateur d’eau pour freiner les moustiques.</li> <li>Améliorer légèrement la structure d’un sol en micro-doses d’huile d’olive.</li> <li>Piéger les perce-oreilles avec un mélange huile et sauce soja.</li> <li>Préparer un <strong>insecticide maison</strong> contre pucerons et cochenilles.</li> <li>Congeler les herbes du potager dans des bacs à glaçons remplis d’huile.</li> <li>Cibler quelques herbes indésirables avec un pseudo <strong>désherbant naturel</strong>.</li> </ul> <p>Pour la lubrification, quelques gouttes sur les charnières suffisent, puis on essuie l’excédent pour éviter que la poussière ne colle. Contre les moustiques, on limite l’huile aux barils d’eau de pluie ou à un seau-piège dédié, jamais aux bains d’oiseaux, où elle pourrait enrober les plumes. Les études sur les sous-produits de l’olive montrent que l’acide oléique aide la terre à mieux retenir l’eau, mais en jardin amateur on reste à la goutte diluée, pas au verre. Les pièges à perce-oreilles (huile plus sauce soja enterrées au ras du sol) se réservent aux cas d’attaque sérieuse, car ces insectes mangent aussi les pucerons. Même prudence pour l’insecticide à base d’huile végétale diluée à environ 2 % dans l’eau : on pulvérise par temps doux, sur les parties atteintes, en évitant de saturer le dessous des feuilles. Quant à l’huile sur les mauvaises herbes, on la réserve aux joints de terrasse ou à une allée minérale, jamais aux massifs ni au potager.</p> <h2>Huile de cuisson au jardin : 4 usages tentants à éviter absolument</h2> <p>Certains trucs reviennent souvent dans les discussions de voisinage, sans être vraiment efficaces. C’est le cas des chiffons imbibés d’huile d’olive censés chasser les taupes. Pour William G. Tyson, spécialiste de l’Université de Géorgie cité par le site HouseDigest, "Vous devriez supprimer leur source de nourriture en traitant contre les vers blancs ou les grillons-taupes", pas compter sur quelques odeurs. Il rappelle aussi que des appâts homologués, des pièges et même la présence d’un chat ou d’un chien restent des moyens bien plus fiables que des rags gras enterrés dans la pelouse.</p> <p>Autres réflexes à oublier : huiler le mobilier de jardin en bois ou en rotin avec de l’huile de cuisine, faire briller les feuilles des plantes ou encore remplir une lampe à huile de table avec de l’huile de friture. Sur les tables et fauteuils, l’huile alimentaire reste collante, rancit au soleil et favorise bactéries et odeurs, là où une huile de lin ou de teck pénètre et sèche. Sur le feuillage, le film gras retient les poussières et bouche les stomates, ce qui gêne la photosynthèse ; un linge doux et de l’eau avec un peu de savon vaisselle sans additifs agressifs suffisent largement. Et dans une lampe du commerce, l’huile de cuisine, trop visqueuse, monte mal dans la mèche et peut fumer au lieu d’éclairer parfatement.</p> <h2>Bien gérer son huile de friture entre cuisine, jardin et recyclage</h2> <p>Derrière ces astuces se cache une règle simple : l’<strong>huile de friture</strong> n’est jamais un déchet anodin. Versée en quantité sur le sol, elle étouffe les micro-organismes, imperméabilise la surface et attire rongeurs ou insectes opportunistes. Usagée, elle contient aussi des résidus de cuisson qui accentuent les odeurs et la dégradation. Les spécialistes du jardin insistent tous sur ce point : le jardin supporte quelques gouttes réfléchies, pas des verres ni des casseroles entières renversées sur un coin de terre ou dans le compost.</p> <p>En pratique, on réserve donc l’<strong>huile de cuisine</strong> au jardin pour de tout petits usages ciblés, où elle reste sur du métal, dans un piège fermé ou sur quelques adventices isolées. Pour le reste, mieux vaut stocker l’huile refroidie dans une bouteille fermée, l’apporter en déchetterie ou profiter des points de collecte parfois proposés par les communes et les grandes surfaces. Filtrer pour réutiliser en cuisine quand c’est possible, éviter de surchauffer la friteuse et fractionner son usage entre recettes, astuces de bricolage et recyclage, c’est déjà quelquechose qui change la donne pour votre maison et votre jardin.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/huile-de-friture-7-usages-malins-au-jardin-a-adopter-et-4-erreurs-qui-ruinent-votre-jardin-519239.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/huile-de-friture-7-usages-malins-au-jardin-a-adopter-et-4-erreurs-qui-ruinent-votre-jardin-519239.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />