Posted by - Twim'O Team
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on - 24 nov. -
Filed in - Jardinage et Paysagisme -
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<p>À l’entrée de l’hiver, difficile de résister aux sachets colorés de boules de graisse qui envahissent jardineries et supermarchés. Quelques euros, un crochet au balcon, et l’on a l’impression d’offrir un véritable buffet à volonté aux mésanges, rouges-gorges et moineaux.</p> <p>Ce geste se veut généreux, presque citoyen, mais il cache plusieurs effets secondaires dont on parle peu. Entre le plastique, la qualité de la graisse et l’équilibre du jardin, acheter des <strong>boules de graisse mésanges</strong> sans réfléchir n’a rien d’anodin. Et ce n’est même pas ce dont ces petits acrobates ont le plus besoin quand il gèle.</p> <h2>Boules de graisse pour mésanges du commerce : un geste pas si anodin</h2> <p>Les boules de graisse vendues en grande surface sont encore très souvent entourées d’un filet en plastique. Ce petit maillage vert, pratique à suspendre, se transforme en piège : les oiseaux peuvent y coincer leurs griffes ou leurs ailes, se débattre, se blesser, parfois rester accrochés jusqu’à l’épuisement. Pour limiter ce risque, il est conseillé de n’utiliser que des boules sans filet, placées dans une structure en métal ou dans une mangeoire adaptée.</p> <p>Autre problème moins visible : la qualité du contenu. Lors de la fabrication, des graines déjà abîmées peuvent se retrouver mélangées au suif, et l’on ignore combien de temps ces boules sont restées stockées avant d’arriver au rayon. Il n’est pas rare qu’il s’agisse de produits de l’hiver précédent, dont la graisse et les noix ont tourné. Résultat, les oiseaux les boudent ou, pire, les consomment au risque de troubles digestifs et de maladies.</p> <h2>Boules de graisse et mangeoires : quand les mésanges dérèglent le jardin</h2> <p>Installer plusieurs boules de graisse au même endroit attire tout le quartier ailé. En hiver, ce "buffet" fixe pousse les oiseaux à modifier leurs habitudes, à délaisser une partie de leur nourriture sauvage pour se concentrer sous la fenêtre. Des espèces très à l’aise près de l’humain, comme les mésanges ou les moineaux, deviennent alors dominantes et occupent la mangeoire en continu, reléguant à l’arrière-plan les visiteurs plus discrets comme les bouvreuils ou certains pinsons.</p> <p>Cette concentration anormale de volatiles au même point de nourrissage augmente aussi le risque de maladies. Une mangeoire mal nettoyée ou installée trop près d’une zone humide peut favoriser la propagation de salmonellose ou de parasites, surtout dans les petits jardins. En parallèle, nombre d’espèces insectivores, comme le rougequeue noir, la grive ou le troglodyte, continuent à chercher larves et araignées au sol. Une distribution massive de <strong>boules de graisse pour oiseaux</strong> ne leur est d’aucune utilité et peut même rendre plus difficle l’accès à leur nourriture naturelle, si le jardin est trop "rangé" et pauvre en recoins sauvages.</p> <h2>Comment aider vraiment les mésanges : eau, jardin vivant et boules maison</h2> <p>En réalité, ce dont les mésanges manquent le plus en hiver, ce n’est pas toujours de gras, mais d’eau. Les études de Vigie-Nature montrent que les mésanges bleues et charbonnières représentent près de 30 % des oiseaux observés dans les jardins français entre novembre et février, avec un poids plume de 9 à 12 g et une température corporelle autour de 40 °C. L’eau leur est indispensable pour boire et entretenir un plumage bien isolant ; un plumage mal nettoyé isole moins bien, l’oiseau dépense davantage d’énergie pour se réchauffer et s’affaiblit plus vite.</p> <p>En période de gel, un point d’eau peut geler en moins d’une heure à -5 °C, alors que la France connaît en moyenne entre 30 et 50 jours de gel par an. Mettre chaque matin un petit récipient peu profond rempli d’eau tiède, avec une pierre plate au fond pour que les oiseaux puissent se poser, fait partie des gestes les plus efficaces pour leur survie. Selon des données recueillies dans les jardins, ceux qui offrent un point d’eau en hiver attirent en moyenne 25 % d’oiseaux supplémentaires, tout en fidélisant des auxiliaires précieux contre les pucerons et les chenilles au printemps. Ce point d’eau complète un jardin vivant, avec haies, arbustes à baies et zones un peu laissées sauvages, où les mésanges trouvent insectes et abris. Et si l’on tient malgré tout à proposer de la graisse, mieux vaut préparer quelques <strong>boules de graisse maison</strong> sans filet, à sortir uniquement lors des vraies vagues de froid, avec par exemple :</p> <ul> <li>150 g de graisse (talg ou graisse végétale) légèrement chauffée,</li> <li>150 g de mélange de graines riche en tournesol et noix concassées,</li> <li>une petite corde et un support en terre cuite ou une mangeoire en métal pour les suspendre.</li> </ul> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/boules-de-graisse-du-commerce-ce-piege-dangereux-pour-les-mesanges-et-votre-jardin-a-eviter-cet-hiver-alors-que-cest-autre-chose-qui-leur-sauve-la-vie-516541.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/boules-de-graisse-du-commerce-ce-piege-dangereux-pour-les-mesanges-et-votre-jardin-a-eviter-cet-hiver-alors-que-cest-autre-chose-qui-leur-sauve-la-vie-516541.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />