<p>Dans l’évier, l’eau blanchâtre qui s’écoule après avoir rincé le riz finit presque toujours au siphon. Elle n’a l’air de rien, juste un <strong>reste de cuisine</strong> de plus, pendant que votre pot de langue de belle-mère se contente de survivre dans un coin du salon. Feuilles un peu ternes, croissance au ralenti, elle semble se satisfaire de peu. Et pourtant, ce liquide laiteux peut se transformer en allié discret. Il suffit de le réserver à votre <strong>plante serpent</strong> plutôt qu’à la canalisation.</p> <p>Entre engrais chimiques et recettes de grand-mère, les amateurs de plantes d’intérieur cherchent de plus en plus des solutions maison, économiques et <strong>zéro déchet</strong>. L’<strong>eau de riz</strong>, déjà connue pour les soins des cheveux, intrigue maintenant les jardiniers. Est-elle vraiment utile au pot de <strong>Sansevieria</strong> posé près de la fenêtre, ou risque-t-on au contraire de l’affaiblir ? La réponse tient dans la façon dont on la prépare et surtout dont on l’utilise.</p> <h2>Pourquoi l’eau de riz stimule votre plante serpent</h2> <p>La plante serpent, ou langue de belle-mère, est une succulente robuste qui tolère les oublis d’arrosage et les pièces un peu sombres. Elle pousse dans un substrat plutôt pauvre, mais elle réagit très bien à un coup de pouce nutritif léger. Un <strong>engrais naturel</strong> trop concentré la stresserait, alors qu’un apport doux, ponctuel, peut densifier son feuillage et raviver le vert des feuilles marbrées.</p> <p>L’eau issue du rinçage ou de la cuisson du riz contient des glucides sous forme d’amidon, mais aussi des minéraux comme l’azote, le phosphore, le potassium, le calcium, le magnésium et des vitamines du groupe B. Une étude publiée en 2022 a montré que l’ajout d’eau de riz lavé à la surface du sol, au début du cycle de culture, avait amélioré les nutriments et la vie microbienne du substrat, même si l’essai ne portait pas sur la plante serpent. Pour cette succulente, ce cocktail reste assez doux pour nourrir le sol sans le saturer.</p> <h2>Préparer et utiliser l’eau de riz sans stress pour la Sansevieria</h2> <p>Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de cuire du riz exprès. L’idée est de valoriser ce que vous faites déjà en cuisine, en récupérant une eau non salée, refroidie, avant qu’elle ne parte à l’égout. Vous pouvez récupérer cette eau de trois manières simples :</p> <ul> <li>en plaçant un récipient sous la passoire pendant le rinçage du riz ;</li> <li>en versant dans un bol l’eau trouble après avoir lavé le riz dans un saladier ;</li> <li>en gardant une partie de l’eau de cuisson, à condition de n’avoir ajouté ni sel ni huile.</li> </ul> <p>Certains jardiniers laissent cette eau reposer à température ambiante pour la laisser légèrement fermenter. Elle peut rester de 24 à 48 heures, voire jusqu’à 3 à 9 jours sous un couvercle posé simplement, ce qui augmente son activité microbienne. Avant l’arrosage, on la dilue alors avec autant d’eau claire, dans un ratio 1 pour 1. Si l’odeur devient vraimant forte ou désagréable, mieux vaut jeter et recommencer avec un lot frais.</p> <h2>Fréquence, signaux d’alerte et autres restes utiles pour la plante serpent</h2> <p>La règle d’or reste la modération. Comme toutes les succulentes, la plante serpent déteste avoir les racines constamment humides. Des tests ont montré qu’un apport trop fréquent d’eau de riz pouvait ramollir les feuilles. Pour limiter le risque de <strong>pourriture des racines</strong>, mieux vaut se contenter d’un arrosage à l’eau de riz diluée toutes les deux à quatre semaines, en alternance avec de l’eau claire, et seulement lorsque le substrat a bien séché en profondeur. On verse toujours directement au pied, jamais sur les feuilles.</p> <p>Si des moucherons apparaissent, si une pellicule blanche se forme en surface ou si le pot reste humide plusieurs jours, il est temps d’espacer les apports, voire de revenir provisoirement à l’eau simple. D’autres restes peuvent convenir ponctuellement à la <strong>plante serpent</strong>, comme de très fines miettes de peau de banane séchée pour le potassium, ou un soupçon de marc de café bien réparti pour soutenir un feuillage pâle. Des coques de riz mélangées au terreau améliorent aussi le drainage autour des racines d’<em>Dracaena trifasciata</em>. Tout se joue dans la dose et l’observation, à partir de ce petit geste en cuisine qui change la vie du pot sur le rebord de fenêtre.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/maison-verte-2/ce-reste-de-cuisine-que-vous-jetez-a-levier-booste-votre-plante-serpent-ou-finit-par-la-tuer-si-vous-insistez-519971.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/maison-verte-2/ce-reste-de-cuisine-que-vous-jetez-a-levier-booste-votre-plante-serpent-ou-finit-par-la-tuer-si-vous-insistez-519971.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />