Publié par - Twim'O Team
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on - il y a 7 heures -
Classé dans - Jardinage et Paysagisme -
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<p>Sur un trottoir ou au fond d’un jardin urbain, l’arbre vient d’être taillé. Son tronc est parfaitement dégagé, les grandes branches sont nues sur presque toute leur longueur, et de petits pompons de feuilles se balancent tout au bout. La maison est plus visible, la terrasse gagne en lumière, l’ensemble paraît soudain plus "rangé". Beaucoup de jardiniers amateurs adorent ce résultat net et spectaculaire.</p> <p>Les arboristes, eux, ont un nom précis pour cette façon de tailler les arbres : le <strong>"lion's tailing"</strong>, que l’on peut traduire par <strong>taille en queue de lion</strong>. Une pratique courante, en plein essor dans l’aménagement paysager urbain, mais qui peut en réalité <strong>affaiblir sévèrement l’arbre</strong> et le rendre plus fragile face au vent, au soleil et aux maladies. Le problème ne se voit pas instentanément.</p> <h2>La taille en lion's tailing : un arbre qui paraît plus léger mais se fragilise</h2> <p>Le principe du <strong>lion's tailing</strong> est simple : on enlève massivement les branches et le feuillage à l’intérieur de la couronne, pour ne laisser des feuilles qu’à l’extrémité des branches restantes. Celles-ci ressemblent alors au petit toupet au bout d’une queue de lion. Dans ce processus, il n’est pas rare que <strong>50 à 75 % des branches</strong> soient supprimées, ce qui n’a rien à voir avec une taille douce de verger qui se limite à quelques rameaux fins et mal placés.</p> <p>Si cette taille séduit, c’est qu’elle donne l’impression d’un arbre allégé et élégant. Des propriétaires la demandent pour mieux voir leur façade depuis la rue, ou pour créer un arbre plus "graphique" au-dessus d’une pelouse ou d’un massif. Certains sont même persuadés que cette forme épurée améliore la résistance au vent de l’arbre, alors que l’effet obtenu est exactement l’inverse.</p> <h2>Pourquoi la taille en queue de lion abîme vraiment votre arbre</h2> <p>Quand une taille en queue de lion retire jusqu’à 50 à 75 % des branches, l’arbre réagit en produisant une <strong>nouvelle pousse en grappes</strong>. Ces nouveaux rameaux sont décrits comme instables, peu efficaces et mal attachés au tronc. Ils demandent davantage d’eau et augmentent le <strong>stress hydrique</strong>. En parallèle, le poids se concentre au bout des branches, ce qui empêche l’arbre de se balancer librement et accroît les risques de rupture lors de vents forts ou d’épisodes de glace.</p> <p>Cette pratique entraîne aussi une <strong>pénurie de feuilles</strong>. Or ce sont elles qui assurent la photosynthèse et permettent à l’arbre de fabriquer sa nourriture. Privé de feuillage, il doit puiser dans ses réserves de glucides pour survivre. Les quelques feuilles laissées en bout de branches se réchauffent trop et deviennent moins efficaces pour la photosynthèse. En retirant les branches intérieures, on expose aussi le cœur de la ramure, le haut des branches restantes et le tronc au plein soleil, ce qui peut provoquer un "sun scald" : véritable coup de soleil qui favorise la décomposition du bois et augmente les dégâts liés aux insectes et aux maladies.</p> <h2>Arbre déjà taillé en lion's tailing : gestes plus doux pour limiter la casse</h2> <p>Mieux vaut éviter cette technique dès le départ, mais un arbre déjà taillé en <strong>lion's tailing</strong> n’est pas forcément perdu. Les spécialistes recommandent de laisser d’abord les nouvelles pousses se développer, sans nouvelle sur-taille. Une fois qu’elles ont atteint leur plein potentiel, il devient possible de les éclaircir en les coupant à la base, en conservant des branches bien réparties et, idéalement, issues de la base de la branche principale. Cette étape se fait au moins deux à trois ans après la taille excessive initiale.</p> <p>Pour la suite, l’objectif est de revenir à une <strong>taille douce</strong>, comme celle pratiquée sur les arbres fruitiers d’un verger ou dans un jardin paysager bien pensé : aérer légèrement la ramure, laisser pénétrer la lumière, éliminer le bois mort, sans jamais enlever une grande partie du feuillage en une seule fois. Éviter les grosses tailles en plein soleil limite aussi les risques de brûlure du tronc. Dans un jardin urbain, une haie décorative ou au-dessus d’une terrasse, cette approche plus mesurée permet à l’arbre de rester solide, vivant et utile, plutôt que transformé en simple silhouette fragile.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/cette-taille-en-queue-de-lion-que-tant-de-jardiniers-adorent-fragilise-en-silence-vos-arbres-signes-a-surveiller-et-gestes-a-eviter-517707.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/cette-taille-en-queue-de-lion-que-tant-de-jardiniers-adorent-fragilise-en-silence-vos-arbres-signes-a-surveiller-et-gestes-a-eviter-517707.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />