Publié par - Twim'O Team
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on - il y a 14 heures -
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Selon le baromètre Altares, plus de 14 000 entreprises ont fait défaut au troisième trimestre 2025, un record pour une période estivale. Dans l’immobilier, les agences résistent mieux que les promoteurs, confrontés à une crise durable du neuf.
A retenir
14 371 défaillances d’entreprises au T3 2025, +5,2 % sur un an.
–12 % pour les agences immobilières, plus solides que prévu.
+45 % pour les promoteurs, pénalisés par la crise du neuf.
Tous secteurs confondus, la France a enregistré 14 371 défaillances d’entreprises entre juillet et septembre 2025, soit +5,2 % sur un an. C’est un record pour une période estivale, avec un mois de septembre particulièrement noir (+6 %). Depuis le début de l’année, 50 700 entreprises ont déjà fait défaut, et sur douze mois glissants, la barre des 68 000 procédures collectives est franchie. « L’économie française est plongée dans un épais brouillard », résume Thierry Millon.
« L’incertitude gèle les décisions d’investissement et d’embauche, même chez les dirigeants les plus aguerris. Mais rien n’est figé : la période des fêtes pourrait offrir un répit salutaire aux petites entreprises. »
Dans un contexte économique difficile, les agences immobilières s’en sortent plutôt bien. D’après l’étude Altares publiée en octobre, 202 agences ont fait l’objet d’une procédure collective au troisième trimestre 2025, soit 12 % de moins qu’à la même période l’an dernier.
Une baisse notable, alors même que le marché ralentit. Cette résistance s’explique par une meilleure maîtrise des charges, une digitalisation accrue et une diversification des revenus, notamment dans la gestion locative et le conseil. Les réseaux qui ont su anticiper la baisse des volumes et adapter leur modèle restent solides.
La promotion immobilière traverse une période bien plus compliquée. Les défaillances y bondissent de 45 % sur un an. Les opérateurs souffrent de la hausse des taux d’intérêt, de la chute des réservations et du désengagement des investisseurs. Certains projets, lancés avant la remontée des taux, se retrouvent aujourd’hui bloqués faute d’acquéreurs ou de financements. Les autres activités immobilières (gestion, foncier, intermédiation) ne sont pas épargnées non plus, avec une hausse de 28 % des procédures.
Le secteur du bâtiment résiste mieux que prévu. Avec 3 505 défaillances au troisième trimestre, la hausse reste limitée à 2 %. Le gros œuvre tire même son épingle du jeu (-4 %), tandis que le second œuvre (menuiserie, plomberie, chauffage) reste fragile (+4 %). Les travaux publics, eux, repassent dans le vert (-7 %).
Un quart des défaillances françaises concernent la construction, mais l’activité se maintient grâce aux chantiers publics et à la rénovation énergétique.
Certaines régions limitent la casse : la Bretagne (-10 %), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (-4 %) et le Grand Est (stable) affichent de bons résultats. Mais d’autres sont à la peine : Centre-Val de Loire (+33 %), Pays de la Loire (+15 %), Auvergne-Rhône-Alpes (+14 %), Nouvelle-Aquitaine (+12 %) et Corse (+14 %). En Île-de-France, la tendance reste globalement stable (+3 %), mais Paris enregistre une forte hausse (+17 %).
Altares note que près d’un tiers des procédures sont désormais des sauvegardes ou redressements, ce qui laisse espérer davantage de reprises d’activité. Autre signal positif : les retards de paiement diminuent et les taux d’impayés calculés par les Urssaf restent sous la barre des 1 %.
Les microentreprises de moins de trois salariés concentrent près de 10 500 défaillances, soit trois quarts du total. Elles enregistrent une hausse de 6 % sur un an. Les TPE de 3 à 5 salariés s’en sortent un peu mieux (-3 %), mais celles de 6 à 19 salariés sont en nette difficulté (+9 %).
Au total, 52 000 emplois sont menacés sur le trimestre, dont 20 600 directement liés à des liquidations judiciaires. Les grandes structures ne sont pas épargnées : 46 entreprises de plus de 100 salariés ont fait défaut cet été, représentant 10 000 emplois.
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