Publié par - Twim'O Team
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on - il y a 11 heures -
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Chaque année, ce sont les mêmes interrogations pour le propriétaire bailleur : comment choisir mon régime fiscal ? Quels revenus déclarer ? Quelles charges puis-je déduire ?
Ces questions reviennent régulièrement, tant les règles peuvent sembler complexes et évoluer au gré des réformes fiscales. Comment sécuriser votre interlocuteur et consolider votre conseil en matière de gestion locative.
Les revenus retirés de la location nue d’un logement sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers que le bailleur soit un particulier ou une société civile immobilière.
A noter, qu’entrent également dans cette catégorie :
Point d’intérêt : les revenus provenant de la location d’emplacements de stationnement pour les véhicules automobiles entrent dans la catégorie des revenus fonciers. Le bailleur ne doit pas assurer des services annexes à la location tels que le lavage des véhicules ou leur réparation. A défaut, les loyers encaissés ont le caractère de revenus commerciaux et non plus de revenus fonciers.
Des loyers bruts, le bailleur déduit les charges afférentes au bien loué sous réserve des conditions suivantes :
Ces déductions ne sont possibles que dans la mesure où le bailleur s’inscrit dans un régime réel d’imposition, les charges de propriété étant déductibles pour leur montant réellement engagé et non pas forfaitaire.
Peu importe que les charges se rapportent à une année antérieure dans la mesure où elles ont été payées au cours de l’année d’imposition considérée.
L’administration liste limitativement les catégories de dépenses :
A noter : une déduction supplémentaire bénéficie aux biens loués dans un dispositif d’investissement Périssol, Besson, Robien ou Borloo neuf.
Point d’intérêt : les charges de propriété ne sont déductibles des revenus fonciers que dans la mesure où le bien est “productif de revenus” c’est-à-dire de loyers.
Qu’en est-il lorsque le logement est vacant ? Une abondante jurisprudence valide la déductibilité des charges supportées par le bailleur dans la mesure où celui-ci a accompli toutes les diligences nécessaires pour relouer le bien. Les appréciations sont circonstanciées. Ainsi, une Cour a reconnu le caractère déductible des charges “lorsqu’un mandat locatif est donné à 3 agences immobilières afin de trouver un locataire et que le prix locatif est conforme au marché”.
À lire aussi : « Fiscalité des revenus locatifs : un autre regard est possible » Jean-Marc Torrollion
Deux régimes d’imposition possibles pour le bailleur en fonction du montant des loyers encaissés sur l’année.
Si le montant des loyers n’excède pas 15 000 €, charges non comprises, le bailleur est de plein droit dans un régime simplifié dit “micro-foncier”, le montant des charges de propriété étant pris en compte pour un abattement forfaitaire de 30 %, et ce, quelle que soit la durée de la location au cours de l’année. Le bailleur a la possibilité si le montant des charges est supérieur à 30 % d’opter pour le régime réel d’imposition, les charges seront alors déduites des loyers pour leur montant réellement engagé. La seule contrainte pour le bailleur : rester dans ce régime réel pendant 3 années même si le montant des loyers reste inférieur à 15 000 €.
L’option est renouvelable annuellement par tacite reconduction. Bien évidemment, si le montant des loyers sur l’année excède 15 000 €, le bailleur relève obligatoirement du régime réel d’imposition.
Le point d’attention pour le bailleur entre les deux régimes sont les obligations déclaratives plus ou moins contraignantes :
A contrario, le bailleur, inscrit dans un régime réel d’imposition, sur option ou obligatoirement, doit déposer une déclaration 2044 qui retrace la totalité des recettes et des charges. Les justificatifs doivent être conservés pendant le délai de reprise de l’administration fiscale en cas de demande de communication.
Sous réserve d’être imposé sous un régime réel d’imposition, le bailleur peut constater un déficit foncier lorsque les charges de propriété excédent les loyers encaissés.
Imaginons un investisseur qui achète un logement ancien nécessitant, pour sa mise en location, la réalisation de différents travaux d’entretien et de réparation, il pourrait ainsi réduire son impôt, et ce, jusqu’à apurement du déficit en report. En l’absence de loyer, et avant toute mise en location, la règle du déficit foncier est obligatoire et non optionnelle. Le déficit est imputé en premier lieu sur le revenu global dans la limite annuelle de 10 700 €.
Le surplus n’est pas perdu, il est déductible des revenus fonciers des 10 années suivantes. Le revenu global servant à calculer l’impôt sur le revenu du foyer fiscal, la prise en compte du déficit permet indirectement de diminuer l’impôt sur le revenu.
A noter que le déficit foncier est doublé de 10 700 € à 21 400 € si le bailleur engage des travaux de performance énergétique permettant à l’immeuble de passer d’une classe énergétique E, F ou G à une classe A, B, C ou D.
Point d’intérêt : les intérêts d’emprunt ne peuvent jamais créer de déficit foncier. Attention, ils ne sont pas perdus mais reportables et déduits des revenus fonciers encaissés sur les 10 années suivantes à compter de la réalisation du déficit. Le report sur les déclarations 2044 et 2042 permet d’assurer un suivi et un contrôle de l’administration fiscale.
À lire aussi : Loi de finances 2025 et immobilier : ce qu’il faut retenir
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