<p>Sur la terrasse, dans les plates-bandes ou au pied des fruitiers, les fourmis tracent parfois de véritables autoroutes. Beaucoup de jardiniers dégainent aussitôt la poudre chimique, de peur de voir potager et rosiers envahis. Pourtant, derrière ces petites silhouettes noires se cachent des insectes sociaux essentiels au jardin, bien plus organisés qu’on ne l’imagine.</p> <p>Les fourmis aèrent le sol avec leurs galeries, recyclent les cadavres d’insectes, servent de nourriture à de nombreux oiseaux et aident même certaines plantes à disséminer leurs graines. On a déjà identifié environ 13 000 espèces de fourmis dans le monde, preuve de leur place dans les écosystèmes. Mais quand elles installent une fourmilière sous la terrasse, grimpent en masse sur les fruitiers ou colonisent les fraisiers, la cohabitation devient compliquée… et l’envie de les éloigner naturellement se fait sentir.</p> <h2>Fourmis au jardin : savoir quand et où intervenir vraiment</h2> <p>Avant de chercher <strong>comment éloigner les fourmis du jardin naturellement</strong>, un petit temps d’observation change tout. Suivre leurs chemins permet de comprendre ce qui les attire : miellat de pucerons sur les rosiers, fruits abîmés tombés au sol, gamelles d’animaux mal rincées, déchets sucrés près du coin détente. En remontant ces pistes, on repère souvent l’entrée de la fourmilière ou, au minimum, les zones de passage clés où placer des barrières naturelles sera vraiment utile.</p> <p>L’idée n’est pas de supprimer toutes les fourmis du terrain, mais de les détourner des endroits sensibles : potager, verger, terrasse, aire de jeux. Sur les arbres fruitiers, par exemple, elles montent le long du tronc pour se nourrir du miellat des pucerons. Poser des bandes de glu autour du tronc, vers la fin de l’automne, crée une barrière qui bloque la montée des fourmis et d’autres insectes rampants sans abîmer l’arbre. Certains jardiniers appliquent aussi un lait de chaux sur le tronc : ce badigeon assainit l’écorce et limite les refuges pour larves et parasites pendant l’hiver.</p> <h2>Des astuces naturelles pour éloigner les fourmis des massifs et du potager</h2> <p>Autour des massifs et des cultures fragiles, plusieurs barrières "sèches" très simples perturbent les pistes odorantes que suivent les fourmis. Un trait de craie ou un cordon de talc au pied d’un pot, une bande de sable grossier ou de coquilles d’œufs broyées autour d’un carré de fraises, les obligent à changer de trajectoire. Les écorces d’agrumes (citron, orange, pamplemousse) déposées près d’un nid ou au pied des plantes sensibles agissent aussi comme répulsif naturel grâce à leur parfum puissant, sans nuire au sol.</p> <p>Les plantes aromatiques complètent bien ce dispositif. Leur odeur gêne les fourmis, tout en attirant pollinisateurs et auxiliaires au jardin. Parmi les plus utiles :</p> <ul> <li>la menthe, à installer de préférence en pot pour éviter qu’elle ne s’étende trop ;</li> <li>la lavande, idéale en bordure ensoleillée ;</li> <li>le basilic autour des tomates et légumes d’été ;</li> <li>le thym et la sauge, parfaits dans un carré d’aromatiques ;</li> <li>les œillets d’Inde, souvent plantés au potager pour limiter plusieurs ravageurs.</li> </ul> <h2>Sprays maison, propreté du jardin et cas d’invason de fourmis</h2> <p>Quand les chemins sont bien identifiés, des solutions liquides complètent les barrières physiques. Un mélange à parts égales d’eau et de vinaigre blanc, pulvérisé sur les trajets et autour de l’entrée du nid, brouille les traces de phéromones que suivent les ouvrières. Une eau légèrement savonneuse (savon noir ou quelques gouttes de liquide vaisselle doux diluées) vaporisée sur les passages ou les zones de forte activité les décourage aussi de revenir. Mieux vaut tester d’abord sur une petite surface et éviter les feuilles les plus tendres pour ne pas stresser les plantes.</p> <p>Si malgré tout la colonie s’installe dans un coin stratégique, certains optent pour des pièges maison. Un mélange de sucre et de miel déposé dans un petit récipient attire les fourmis, qu’on peut ensuite déplacer loin du potager. Des appâts sucrés associés à du borax ou à de l’acide borique existent aussi, mais ils restent toxiques pour les fourmis et potentiellement dangereux pour les enfants et les animaux domestiques : à réserver aux situations extrêmes, dans des contenants bien fermés. Le reste du temps, un jardin propre, sans restes de fruits au sol, poubelles bien fermées, feuilles mortes et fruits tombés ramassés au verger, limite déjà fortement leur installation, surtout si l’on offre en parallèle des abris à mésanges, coccinelles et autres alliés qui participent à l’équilibre du jardin.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/fourmis-qui-envahissent-le-jardin-le-potager-et-la-terrasse-ces-solutions-100-naturelles-pour-les-eloigner-vite-sans-produits-chimiques-ni-massacre-517581.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/fourmis-qui-envahissent-le-jardin-le-potager-et-la-terrasse-ces-solutions-100-naturelles-pour-les-eloigner-vite-sans-produits-chimiques-ni-massacre-517581.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />