Publié par - Twim'O Team -
on - il y a 9 heures -
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Après Airbnb, la mairie de Paris ouvre un nouveau front dans la bataille du logement. La capitale veut stopper net le coliving, ces logements partagés avec services jugés trop chers et mal encadrés. Une décision inédite qui pourrait faire école.
L’essentiel
C’est un nouveau front ouvert par la Ville de Paris dans sa lutte contre la flambée du logement. Après s’être attaquée aux locations touristiques type Airbnb, la capitale veut désormais freiner le développement du coliving. Ce mode de vie, mélange entre colocation et résidence de services, consiste à louer une chambre dans un grand appartement ou un immeuble avec espaces partagés – cuisine, salle de sport, coworking – moyennant un loyer souvent élevé.
Paris devient ainsi la première ville de France à se positionner clairement contre ce modèle d’habitat collaboratif, estimant qu’il contribue à déséquilibrer le marché locatif. En Conseil de Paris, le sénateur et président du groupe communiste Ian Brossat a annoncé que la Ville allait désormais prôner le « zéro coliving » et faire connaître aux promoteurs son refus de tout nouveau projet sur le territoire parisien.
Selon la délibération adoptée, cette position vise à éviter un « développement anarchique » de ce modèle, dans un contexte de crise du logement. Le signal n’a rien d’une interdiction légale, mais il se veut dissuasif. « Ce refus sera entendu par les promoteurs, car ils n’ont pas envie de se mettre la Ville à dos au vu du peu de foncier disponible », a expliqué Ian Brossat à l’AFP.
Pour la mairie, le coliving permet de contourner les règles d’encadrement des loyers. « Il suffit de mettre trois rameurs de sport dans une salle commune pour appliquer un complément de loyer qui échappe à tout contrôle », déplore Barbara Gomes, élue chargée de ce dossier. Certaines chambres de 20 mètres carrés se loueraient jusqu’à 1 850 euros.
Le phénomène évolue dans une zone grise, entre logement et surface commerciale, ce qui rend son encadrement complexe. D’après l’Institut Paris Région, l’Île-de-France compte déjà 7 500 lits de coliving et près de 6 800 projets sont en cours dans la capitale.
Une équipe municipale sera mise en place pour évaluer et contrôler les projets déjà existants. Pour Ian Brossat, il s’agit d’un nouvel outil pour reprendre la main sur le marché locatif. « Comme la Ville a serré la vis sur Airbnb, certains se sont rabattus sur le coliving qui permet une rentabilité très forte », estime-t-il, rappelant avoir déposé une proposition de loi au Parlement pour mieux définir ce type d’habitat.
Du côté de l’opposition, on dénonce une mesure idéologique. « Le coliving reste marginal, et c’est une réponse concrète à une demande réelle. Vous voulez interdire ce qui marche », a regretté Aurélien Véron, élu LR du groupe Rachida Dati.
Avec cette nouvelle décision, Paris poursuit sa politique de régulation du marché immobilier. La Ville veut éviter que le coliving ne devienne un nouvel outil de spéculation. Mais cette position radicale pourrait aussi freiner une forme d’habitat prisée par les jeunes citadins, en quête de solutions flexibles et abordables.
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