Posted by - Twim'O Team
-
on - mer. at 02:53 -
Filed in - Jardinage et Paysagisme -
-
5 Views -
0 Comments -
0 Likes -
0 Reviews
<p>En plein hiver, beaucoup de jardins se transforment en terrain nu, battu par la pluie et le vent, avec quelques choux qui résistent tant bien que mal. En tant que maître jardinier spécialisé en culture bio, je vois pourtant cette saison comme le moment idéal pour mettre le jardin au travail à votre place grâce aux <strong>plantes compagnes</strong>. Un bon compagnonnage d’hiver nourrit le sol, limite les ravageurs et protège vos plantations sans produits chimiques.</p> <p>Le piège, c’est de croire que ces associations ne servent qu’au printemps et en été. En réalité, les bonnes combinaisons en hiver construisent la fertilité de demain, sécurisent vos choux, fraisiers ou conifères et préparent un potager qui démarre plus vite au redoux. Je vous partage ici 12 conseils de plantation d’accompagnement que j’utilise pour mon <strong>jardin d’hiver</strong>, certains un peu inattendus, qui jouent avec la neige, le vent et même les excès d’eau.</p> <h2>Plantes compagnes au potager d’hiver : enrichir le sol et le protéger</h2> <p>Dès l’automne, je sème des fixateurs d’azote en engrais verts pour couvrir la terre. Pois, fèves, trèfle et vesce transforment l’azote de l’air en azote disponible dans le sol grâce aux bactéries logées sur leurs racines. En formant un tapis dense, ces couverts végétaux limitent les mauvaises herbes, ajoutent de la matière organique en se décomposant et évitent l’érosion, le ruissellement et le lessivage des nutriments pendant tout l’hiver.</p> <p>Pour les légumes feuilles d’hiver, je fais confiance aux alliacées. Les brassicacées comme le chou kale, le chou cabus, les choux de Bruxelles ou le brocoli attirent les derniers pucerons et d’autres ravageurs qui hivernent sur les feuilles. J’intercale de l’ail, des poireaux ou des oignons bottes entre les rangs : leurs composés soufrés dérangent pucerons, mouches des racines et même les rongeurs qui s’attaquent aux tiges. Pour que l’ail soit robuste, je l’enterre à 6 ou 7 centimètres de profondeur, pointe vers le haut, dans un sol bien drainé, avec des rangs distants de 15 à 20 centimètres, comme le recommandent les maraîchers, ou j’applique la <strong>méthode des 7 cm</strong> en évitant tout arrosage en hiver.</p> <ul> <li>Semer en automne un mélange de pois ou fèves avec trèfle ou vesce comme engrais vert fixateur d’azote pour couvrir le sol.</li> <li>Laisser en place les tiges d’échinacées, rudbeckias, lupins ou roses trémières afin qu’elles capturent neige et feuilles et isolent fraisiers ou vivaces sensibles.</li> <li>Intercaler entre les rangs de choux, choux de Bruxelles ou brocolis de l’ail, du poireau ou des oignons bottes plantés à 6 ou 7 centimètres de profondeur et espacés de 15 à 20 centimètres.</li> <li>Encadrer les zones exposées avec des buissons aromatiques persistants comme lavande, romarin ou genévrier nain qui créent un tampon thermique et dérangent les rongeurs.</li> <li>Glisser entre les grandes vivaces à racines profondes comme l’achillée, la consoude, le rudbeckia ou l’échinacée des cultures d’hiver peu profondes comme épinards, radis, mâche ou thym.</li> <li>Associer bulbes très précoces - perce-neige, crocus, narcisses, hellébores - à des herbes comme thym, sarriette d’hiver ou origan pour nourrir les premiers pollinisateurs.</li> <li>Planter quelques touffes de graminées ornementales non invasives dans les zones ventées pour stabiliser le sol, casser le vent et offrir un refuge aux insectes.</li> <li>Couvrir les surfaces nues avec des couvre-sols persistants comme le thym rampant ou le phlox tapissant pour créer un "paillis vivant" qui limite érosion et adventices.</li> <li>Marier houx ou thuyas avec des arbustes de terrain frais comme la viorne ou le physocarpus pour que leurs branches retiennent neige et pluie et relâchent l’eau lentement vers les racines superficielles des conifères.</li> <li>Installer en serre ou sous abri des pots de romarin, thym, sauge, menthe ou ail dont les odeurs dérangent de nombreux insectes amateurs de chaleur.</li> <li>Utiliser des haies denses d’arbustes persistants ou de buissons caducs très ramifiés comme brise-vent naturels placés face au vent dominant.</li> <li>Aménager une petite dépression plantée d’iris jaunes, hémérocalles, joncs spiralés, lobélies, astilbes ou carex pour créer un jardin de pluie qui stocke et filtre les eaux de ruissellement hivernales.</li> </ul> <h2>Associer les plantes pour créer un jardin d’hiver plus résistant</h2> <p>Ces plantations d’accompagnement servent aussi à façonner des microclimats. Des herbes aromatiques persistantes en buissons, comme la lavande ou le romarin, emprisonnent une couche d’air relativement stable autour des massifs. Les vivaces à tiges hautes et les graminées en touffes captent la neige et les feuilles mortes, formant une couverture isolante qui protège les couronnes de fraisiers ou d’autres vivaces qui passent l’hiver au ras du sol.</p> <p>Au pied, les couvre-sols persistants jouent leur rôle de tapis serré. Thym rampant ou phlox tapissant forment des plaques de racines qui maintiennent la terre, limitent le ravinement et gardent l’humidité là où il faut. Au dessus, ces tapis réduisent l’impact direct du vent et de la pluie, tout en laissant peu de place aux mauvaises herbes les plus communes. On obtient un sol souple, qui se réchauffe plus vite au printemps et qui reste vivant, déja bien structuré pour les cultures suivantes.</p> <h2>Organiser vos 12 conseils de compagnonnage dans le jardin d’hiver</h2> <p>Pour tirer parti de ces 12 associations, j’aime raisonner en couches. Les vivaces à racines profondes structurent le sous-sol et créent des canaux de drainage, les cultures d’hiver à racines superficielles occupent la première dizaine de centimètres, les engrais verts couvrent les espaces libres, tandis que les graminées, arbustes et brise-vent définissent les flux de vent, de neige et d’eau. Un jardin de pluie bien placé recueille l’excès d’eau que ces végétaux auront canalisé.</p> <p>Sur un même carré, on peut ainsi imaginer une ligne de choux entourée d’ail planté à 7 centimètres de profondeur, bordée de thym rampant, avec en arrière-plan quelques graminées et un petit écran d’arbustes. En répétant ce principe à l’échelle du potager ou du massif, le jardin d’hiver devient une mosaïque d’alliances utiles qui travaillent pour vous tout en attendant le printemps.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/je-suis-maitre-jardinier-ces-12-associations-de-plantes-a-faire-maintenant-transforment-votre-jardin-dhiver-et-protegent-vos-cultures-sans-produits-chimiques-517475.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/je-suis-maitre-jardinier-ces-12-associations-de-plantes-a-faire-maintenant-transforment-votre-jardin-dhiver-et-protegent-vos-cultures-sans-produits-chimiques-517475.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />