Publié par - Twim'O Team
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on - il y a 18 heures -
Classé dans - Jardinage et Paysagisme -
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<p>Un amas de branches après la taille, quelques feuilles mortes, deux ou trois troncs qu’on hésite à porter à la déchetterie… Pour beacoup de jardiniers, ce tableau signe la corvée de fin d’hiver. Pourtant, ces "déchets verts" peuvent devenir une structure étonnamment graphique, capable d’abriter oiseaux, hérissons et insectes tout en dessinant une vraie pièce de paysage.</p> <p>C’est tout l’intérêt de la <strong>haie morte</strong>, aussi appelée <strong>haie sèche</strong> ou haie de Benjes, qui transforme le bois mort en ressource précieuse. Elle recycle ce que l’on pensait jeter, crée un refuge discret pour la faune et limite même le besoin de nourrir les oiseaux au cœur de l’hiver en leur offrant abri et nourriture naturelle. Tout commence avec quelques piquets et les branches que vous pensiez jeter.</p> <h2>Haie morte, haie sèche : une clôture de bois mort pleine de vie</h2> <p>Concrètement, une haie morte est un long andain de branches, tiges et troncs morts, maintenus entre deux rangées de piquets. Jean-Yves Meignen rappelle l’idée de base : "C’est une manière de recycler toutes les coupes de taille, les coupes de branches, des haies", explique Jean-Yves Meignen pour France Bleu. La structure atteint en général 1,20 m à 1,50 m de haut, pour une épaisseur d’au moins 50 cm, sans apport de terre ni arrosage, juste du bois empilé.</p> <p>Une fois en place, cette <strong>haie de bois mort</strong> devient rapidement un petit monde à part. Les cavités abritent insectes et araignées, les interstices servent de passage aux micromammifères, les oiseaux y trouvent des matériaux de nidification et des proies. "C’est un vrai refuge écologique", souligne Jean-Yves Meignen. La décomposition lente enrichit le sol en humus, améliore le microclimat du jardin et crée un corridor pour la biodiversité entre massifs, potager et haies vives.</p> <h2>Comment construire une haie morte solide et esthétique au jardin</h2> <p>Pour qu’elle fonctionne bien, le choix de l’emplacement compte beaucoup. On peut installer une haie sèche pour masquer un compost, protéger un potager du vent, séparer deux zones ou encore cacher un cabanon. Idéalement, elle se place près de la source de <strong>déchets verts</strong> pour limiter les déplacements. On aligne deux rangs de piquets espacés de 50 à 80 cm, en les enfonçant d’au moins 40 cm dans le sol. Le principe n’est pas de planter, mais d’empiler : "On ne va pas planter des plantes mortes, mais empiler les branches de manière soignée", précise encore Jean-Yves Meignen.</p> <p>Avant de remplir, une base de copeaux ou de broyat donne un air net et limite les herbes indésirables. On pose les branches les plus lourdes au fond pour stabiliser, puis on alterne gros et petits diamètres, bois plus fins, tiges creuses, feuilles sèches, en comblant les vides pour éviter que tout ne s’affaisse trop vite. Une largeur autour de 50 cm suffit dans un petit jardin. Rien n’oblige à rester droit : "Ce n’est pas du tressage, mais on peut créer des courbes intéressantes", indique le jardinier. Ces courbes et une hauteur régulière sont ces petits signes visibles que l’on prend soin de la haie.</p> <h2>Entretenir sa haie morte et en faire un refuge pour la biodiversité</h2> <p>Une haie morte demande peu d’entretien : on ajoute simplement de nouvelles tailles au fil des saisons, surtout après l’hiver, quand les matériaux se sont tassés. Il vaut mieux éviter de remuer la couche de base, là où champignons et microbes travaillent la matière et fabriquent un sol riche. Avec le temps, certaines graines apportées par le vent ou les oiseaux germent ; la haie peut alors évoluer en haie vive, mélange de bois mort et d’arbustes spontanés apprécié en permaculture.</p> <p>Pour les habitants du jardin, cette structure devient un véritable "hôtel". Les amphibiens utilisent les zones fraîches et ombragées, les hérissons s’y glissent pour hiverner, les oiseaux fouillent les feuilles pour dénicher coléoptères et fourmis. Les ornithologues rappellent que l’on commence à nourrir les oiseaux seulement quand le froid dure et que les baies ont disparu des haies ; une haie morte anticipe cette période en leur offrant des insectes à picorer et des recoins où se percher à l’abri du vent. Dans un coin du jardin, une simple ligne de bois mort suffit alors à ramener une étonnante diversité de vie.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/ne-jetez-plus-vos-dechets-verts-cette-haie-morte-transforme-un-jardin-banal-en-refuge-pour-oiseaux-et-herissons-519871.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/ne-jetez-plus-vos-dechets-verts-cette-haie-morte-transforme-un-jardin-banal-en-refuge-pour-oiseaux-et-herissons-519871.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />