Posted by - Twim'O Team
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on - lun. at 05:53 -
Filed in - Jardinage et Paysagisme -
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<p>Fin d’hiver, les bacs sont vides, les jardinières fatiguées et un tas de <strong>vieux terreau</strong> attend près du sac entamé l’an dernier. Face au prix des nouveaux substrats, beaucoup de jardiniers se disent que ce reste fera très bien l’affaire pour les prochaines plantations. Visuellement, la terre a l’air propre, sans mauvaises herbes, prête à resservir sans histoire.</p> <p>Réflexe logique, d’autant que l’on lit partout qu’il ne faut plus rien jeter au jardin, que la terre se recycle et qu’un <strong>terreau usagé</strong> garde encore de la valeur. Pourtant, une seule façon de le réutiliser fait perdre des semaines de travail et ruine bien des espoirs de récoltes sur balcon comme au potager. C’est pourtant là que le piège se referme.</p> <h2>Quand le vieux terreau devient une fausse bonne idée</h2> <p>Dans un vieux pot qui a bien fonctionné, la terre ne se résume pas à un simple mélange de tourbe et de fibres. Elle abrite tout un petit monde de bactéries, champignons bénéfiques et microfaune qui décomposent la matière organique, libèrent des éléments nutritifs et soutiennent les racines. Garder une poignée de cette terre d’origine lors d’un rempotage permet de recréer ce "pont vivant" avec le nouveau substrat, les racines retrouvant un environnement familier qui limite le choc de changement.</p> <p>Les spécialistes du jardin conseillent aussi d’intégrer du <strong>vieux terreau</strong> sain au compost, où il apporte minéraux et structure, ou de l’épandre en fine couche au pied d’arbustes déjà bien installés. On peut en mettre au fond des grands contenants, puis compléter avec un terreau plus frais, à condition de casser les mottes, retirer les vieilles racines et mélanger avec un peu de compost ou de terreau neuf. Tout cela fonctionne très bien pour des plantes robustes déjà enracinées - mais, dans un cas précis, ce réflexe devient la pire idée possible.</p> <h2>La pire erreur avec le vieux terreau : le mettre dans les godets de semis</h2> <p>Les jeunes <strong>semis</strong> vivent leurs premières semaines dans une zone de fragilité extrême. Ils ont besoin d’un mélange très léger, fin et bien aéré, souvent à base de perlite ou de tourbe, surtout propre sur le plan sanitaire. Un <strong>terreau usagé</strong>, même apparemment sain, n’est plus stérile : il peut contenir des spores de champignons, des germes ou des œufs d’insectes qui n’attendent que l’humidité chaude des plaques de semis pour s’activer. Les champignons responsables de la fonte des semis adorent ces conditions et font parfois s’effondrer en quelques heures des plantules qui semblaient en pleine forme au niveau du collet.</p> <p>Autre problème, ce vieux mélange s’est tassé au fil des arrosages et des saisons, il devient lourd, moins drainant et bien moins accueillant pour les minuscules racines qui cherchant à se frayer un passage. Ses réserves nutritives peuvent être presque épuisées, ou au contraire saturées en sels d’engrais accumulés, capables de brûler les jeunes radicelles. Or la graine contient déjà ce qu’il lui faut pour germer et n’a pas besoin d’un substrat très enrichi, mais d’un milieu sain et stable. Remplir ses plaques de semis avec ce terreau fatigué, c’est souvent s’exposer à une germination irrégulière, à des tiges qui filent, voire à la disparition brutale d’un plateau entier - pour avoir voulu économiser un simple sac de <strong>terreau pour semis</strong>.</p> <h2>Que faire du vieux terreau à la place pour recycler sans risque</h2> <p>Pour démarrer les semis, la solution la plus sûre reste d’acheter un mélange spécialement conçu pour cet usage, même en petit volume, et de réserver le <strong>vieux terreau</strong> à d’autres rôles où il excelle. Une fois bien émietté et débarrassé des grosses racines, il devient un excellent matériau pour nourrir le sol ou alléger d’autres mélanges. Certains jardiniers l’utilisent en proportions d’environ deux tiers de terreau usagé pour un tiers de compost mûr en paillage léger sur les massifs, ou en mélange moitié-moitié avec du terreau neuf pour re-remplir de grandes jardinières, après avoir abondamment arrosé pour rincer les sels en excès.</p> <ul> <li>au compost, pour apporter minéraux et structure,</li> <li>en fine couche sur les massifs et le potager, comme amendement,</li> <li>au fond des grands pots et bacs surélevés, recouvert de substrat récent,</li> <li>mélangé à du terreau neuf pour des plantes adultes peu exigeantes.</li> </ul> <p>Autre usage malin du <strong>vieux terreau</strong> sain : la fameuse poignée gardée au moment du rempotage. Prélever 50 à 100 g légèrement humides autour des racines, puis les répartir autour de la motte dans le nouveau pot, aide la plante à conserver ses alliés microbiens et limite le "choc" du changement de substrat. Ce geste est particulièrement précieux pour les plantes sensibles comme les orchidées, les agrumes en bac, les jeunes plants de tomates ou les arbustes plantés à la Sainte-Catherine, où une petite quantité de terre d’origine ajoutée dans le trou de plantation fait souvent des merveilles pour la reprise. Utilisé avec discernement, ce terreau qui semblait bon à jeter se transforme en ressource, à condition de le garder loin des plateaux de semis, où il n’est vraimment pas à sa place.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/ne-remplissez-jamais-vos-godets-de-semis-avec-ce-vieux-terreau-la-terrible-erreur-qui-fait-disparaitre-vos-plantations-en-quelques-jours-517231.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/ne-remplissez-jamais-vos-godets-de-semis-avec-ce-vieux-terreau-la-terrible-erreur-qui-fait-disparaitre-vos-plantations-en-quelques-jours-517231.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />