Le Medef a annulé le 6 octobre, "par souci d'apaisement", après la démission de Sébastien Lecornu - renommé Premier ministre vendredi - un meeting qui devait se tenir lundi à l'Accor Arena de Bercy.

"C'est partie remise", a-t-il assuré mardi sur RTL, craignant "la potion amère qu'on nous prépare" dans le budget. Le président du Medef s'attend à "10 milliards d'euros de prélèvements obligatoires supplémentaires sur les entreprises" en 2026, après déjà 13 en 2025.

"Ca risque d'être très pénible pour les entreprises, donc pour l'économie, donc pour l'emploi, donc pour l'investissement, donc pour le pays, et on le dira", a-t-il assuré, relevant un sondage Odoxa qui mentionne que 84% des chefs d'entreprises sont favorables à une telle expression du patronat.

Alors que les deux autres organisations patronales, la CPME et l'U2P, avaient refusé de s'associer au meeting prévu lundi - le président de l'U2P Michel Picon en termes très virulents contre le Medef, qui avait semble-t-il peu consulté ses partenaires avant d'annoncer le rassemblement - M. Martin a assuré cette fois "qu'il prendrait l'avis de Michel Picon, très sincèrement et très amicalement", et "celui de (son) homologue de la CPME", Amir Reza-Tofighi, avant d'annoncer un nouveau meeting.

Le président du Medef a redit mardi sa ferme opposition à une suspension de la réforme des retraites, que le Parti socialiste exige de M. Lecornu pour ne pas le censurer.

"Il faut arrêter de se convaincre que tout le monde est favorable à ce décalage", a-t-il dit. "Que tactiquement, ça soit compréhensible et que ce soit fait, why not (pourquoi pas?, NDLR), mais comprenons bien les conséquences", a-t-il dit, alors que "nous sommes le dos au mur en termes d'endettement public".