<p>En plein hiver, quand le jardin semble figé sous le froid et que le sécateur reste souvent au garage, un fruitier réclame pourtant qu’on s’occupe de lui. Pendant que les massifs dorment et que l’on se contente d’évacuer quelques feuilles mortes, ce végétal grimpeur continue de préparer sa saison. Sans le bon coup de main hivernal, sa récolte risque de se réduire à une poignée de grappes décevantes.</p> <p>Les spécialistes rappellent que l’hiver reste le moment clé pour remettre en forme les fruitiers, contrôler les maladies et préparer la fructification. Certains, comme les arbres à noyaux, supportent mal la coupe à froid, d’autres au contraire en tirent le meilleur. Ce fruit-là adore la cisaille hivernale et le rend bien avec des kilos de grappes : c’est la <strong>vigne</strong>.</p> <h2>Pourquoi la vigne est le fruitier à tailler en hiver</h2> <p>La vigne est une liane vigoureuse qui, livrée à elle-même, s’étire en tous sens, s’emmêle et produit de petites grappes clairsemées. Les professionnels rappellent que la <strong>taille de la vigne en hiver</strong> sert à limiter cette exubérance naturelle pour concentrer la sève sur quelques sarments bien placés. Sans taille régulière, les ceps deviennent envahis, difficiles à dompter et les raisins perdent en qualité comme en quantité.</p> <p>Après la chute des feuilles en fin d’automne, la vigne entre en phase de repos végétatif jusqu’au printemps. C’est ce créneau, où la plante est "en pause", qui offre les meilleures conditions pour <strong>tailler la vigne</strong> sans perturber sa croissance ni sa future fructification. L’éclaircissage améliore l’aération du feuillage, laisse mieux entrer le soleil et réduit les risques de maladies, car les feuilles sèchent plus vite. Dans le même esprit, "la taille" représente un véritable "bilan de santé" des fruitiers, analyse Positivr.</p> <h2>Quand programmer la taille de la vigne en hiver</h2> <p>Les guides de culture conseillent de programmer la taille entre décembre et le début du mois de mars, en dehors des fortes gelées. L’idéal reste une journée sèche, avec des températures au-dessus d’environ 5 °C, pour que les plaies cicatrisent correctement. Beaucoup de jardiniers amateurs privilégient la fin d’hiver, de janvier à début mars, juste avant la montée de sève, afin d’éviter les fameux "pleurs" de la vigne où la sève s’écoule abondamment des coupes.</p> <p>Selon Maison et Travaux, novembre convient bien à la taille des <strong>arbres fruitiers à pépins</strong> comme les pommiers, poiriers et cognassiers, alors que les <strong>arbres fruitiers à noyaux</strong> (cerisier, prunier, pêcher, abricotier) ne doivent surtout pas être coupés à cette saison à cause du risque de chancre et de mauvaise cicatrisation. La vigne, elle, fait partie de ces fruitiers qui profitent pleinement d’une vraie taille hivernale. Et l’hiver peut même être très productif : "Planter ce petit fruitier à la mi-décembre promet une récolte abondante dès l’année prochaine !", rappelle Trucmania, cité par Pleine Vie, à propos des groseilliers, signe que cette période n’a rien d’inutile au verger.</p> <h2>Comment réussir la taille de la vigne en hiver, étape par étape</h2> <p>Avant de couper, on prépare le matériel : <strong>sécateur</strong> bien affûté, éventuelle scie pour les vieux bois et gants solides. Les lames doivent être nettoyées et désinfectées entre deux ceps, surtout si l’on retire des parties malades, un réflexe aussi recommandé pour les autres fruitiers. Un principe simple guide le premier passage, la règle des 3 D, qui consiste à supprimer tout ce qui affaiblit la plante :</p> <ul> <li>le bois mort qui ne porte plus de bourgeons viables,</li> <li>les parties malades ou noircies,</li> <li>les rameaux abîmés ou cassés par le vent.</li> </ul> <p>Une fois ce gros nettoyage fait, la vigne respire déjà mieux. On sélectionne ensuite quelques sarments bien placés, solides et bien exposés, qui porteront les futures grappes, et l’on raccourcit chacun d’eux en gardant seulement un petit nombre de bourgeons. Le centre de la charpente doit rester dégagé pour laisser passer l’air et la lumière. Au pied des ceps, un paillis organique - feuilles mortes, broyat - limite les écarts de température et garde l’humidité, comme conseillé pour tous les fruitiers. Les rejets et drageons sont éliminés pour éviter qu’ils ne fatiguent la plante, et l’on attend le printemps pour apporter compost ou engrais, histoire de ne pas stimuler trop tôt une reprise que le froid pourrait encore freiner suffusament.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/ce-fruitier-grimpant-doit-etre-taille-en-plein-hiver-si-vous-zappez-cette-etape-dites-adieu-aux-belles-grappes-520137.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/ce-fruitier-grimpant-doit-etre-taille-en-plein-hiver-si-vous-zappez-cette-etape-dites-adieu-aux-belles-grappes-520137.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />