Publié par - Twim'O Team
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on - il y a 8 heures -
Classé dans - Jardinage et Paysagisme -
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<p>Vous remplissez votre <strong>mangeoire pour cardinaux en hiver</strong>, la neige tombe, tout est prêt pour la carte postale… mais aucun rouge éclatant ne se pose. Les mésanges et les sittelles défilent, pourtant les cardinaux, eux, restent invisibles, comme s’ils boudaient votre jardin.</p> <p>Entre les observations scientifiques et les histoires de jardiniers, un point revient sans cesse : ces oiseaux chanteurs ne décident pas au hasard de s’inviter à une mangeoire. Leur venue dépend d’un détail très concret, souvent négligé, lié à la sécurité et à l’aménagement du jardin. Ce détail, c’est l’endroit précis où vous installez votre mangeoire.</p> <h2>Pourquoi les cardinaux boudent certaines mangeoires en hiver</h2> <p>Le cardinal rouge, <em>Cardinalis cardinalis</em>, est un oiseau non migrateur qui fréquente volontiers les jardins, les haies et les lisières, y compris en ville, du moment qu’il y trouve des graines de tournesol, de carthame ou du maïs concassé. Les mâles affichent un rouge vif, les femelles un brun plus discret, mais tous partagent la même prudence : ils aiment se nourrir là où un abri reste à portée d’aile. Quand les sources naturelles se raréfient en hiver, une <strong>mangeoire à cardinaux</strong> peut donc devenir un point de rendez-vous central… à condition de respecter leurs codes.</p> <p>Au mont Royal, près de Montréal, sept mangeoires remplies de graines de tournesol à écailles noires sont disposées en boucle dans le parc. Grâce à la méthode de comptage du programme de science citoyenne "FeederWatch", où l’on imagine un cylindre de 10 mètres de diamètre autour de chaque installation, les observateurs ont vu le nombre de cardinaux augmenter : là où l’on n’apercevait que deux cardinaux rouges les années précédentes, on peut parfois en compter jusqu’à sept simultanément, et l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec indique que leur population a littéralement explosé en milieu urbain. Preuve que des mangeoires bien placées, dans un environnement accueillant, changent tout.</p> <h2>L’erreur de placement de la mangeoire qui éloigne les cardinaux</h2> <p>L’erreur la plus fréquente consiste à planter la <strong>mangeoire de jardin</strong> en plein milieu d’une pelouse dégagée, loin de tout arbre ou arbuste. En hiver, les branches sont nues, les prédateurs comme les éperviers, les hiboux ou les chats y sont plus visibles, et un cardinal qui se sent exposé refuse de rester longtemps à découvert. Une mangeoire isolée, sans couvert proche, devient alors un point dangereux : l’oiseau doit parcourir trop de distance à découvert pour rejoindre un refuge, et il préfère tout simplement ignorer cet emplacement.</p> <p>Les recommandations du Minnesota Department of Natural Resources, reprises par des guides nord-américains, vont toutes dans le même sens : placer les mangeoires près de pins, d’épicéas ou de genévriers, mais à environ 10 pieds, soit autour de trois mètres, des arbres. Cette distance offre un compromis entre un abri rapide et la possibilité de repérer un faucon ou un chat qui guette. Trois signaux simples doivent vous alerter sur un mauvais placement :</p> <ul> <li>la mangeoire se trouve au milieu d’un grand espace totalement ouvert, sans aucun buisson dense en vue ;</li> <li>elle est collée à une haie compacte où un prédateur peut se tapir juste en dessous ;</li> <li>elle est suspendue tellement haut ou bas qu’il vous est difficile de la surveiller et de la remplir régulièrement.</li> </ul> <h2>Où placer la mangeoire pour profiter des cardinaux tout l’hiver</h2> <p>Pour attirer les cardinaux, l’idée est de reproduire ce qui fonctionne au mont Royal ou dans un petit jardin du Mississippi. Dans ce dernier, une habitante de Petal a découvert grâce à une caméra de vidéosurveillance un cardinal aux teintes rose et blanc venant à sa mangeoire ; face à cet oiseau exceptionnel, elle a confié "j'ai eu le souffle coupé", avant d’ajouter "je savais que c'était quelque chose de spécial", a raconté cette habitante, citée par Clarion Ledger. Convaincue d’accueillir un visiteur rare, elle a recommencé à remplir la mangeoire dès septembre et, depuis, l’oiseau revient chaque jour. Les experts d’Audubon Delta évoquent un leucisme ou une dilution du plumage, mais le comportement est classique : quand un cardinal trouve un point de nourrissage sûr et constant, il s’y fidélise.</p> <p>Dans votre propre jardin, visez une zone à environ trois ou quatre mètres d’un massif d’arbustes denses ou de conifères, de préférence des espèces persistantes qui gardent leurs feuilles en hiver. Des cornouillers (<em>Cornus spp.</em>) ou des sumacs (<em>Rhus spp.</em>) créent un couvert touffu tout en offrant des baies, très utiles en complément des graines. Une mangeoire stable avec perchoir, installée à une hauteur autour d’1,5 à 1,8 mètre, garnie de graines de tournesol, de carthame et de maïs concassé, correspond bien aux habitudes du cardinal, qui se nourrit volontiers sur un plateau ou même au sol si le lieu lui paraît sur.</p> <p>Sur le mont Royal, ce souci du détail s’inscrit dans un projet plus large de reconnaissance d’un statut de "paysage humanisé" pour les collines montérégiennes. Ce statut vise à protéger la forêt et les oiseaux sans exclure les promeneurs, ce que résume Laurence Madore-Belhumeur : "À part l’Union des producteurs agricoles (UPA), qui a exprimé des craintes, on a reçu un appui largement favorable au projet de reconnaissance", a expliqué Laurence Madore-Belhumeur, selon La Presse. Le Conseil régional de l’environnement de Montréal a même recommandé d’"aller plus loin" en limitant davantage les activités socioéconomiques dans ces aires protégées, afin de préserver au mieux la faune.</p> <p>Dans le jardin du Mississippi, la propriétaire décrit désormais son visiteur rose et blanc en expliquant "il semble avoir élu domicile ici", tant il revient chaque jour à sa mangeoire. Entre ces histoires individuelles et les comptages rigoureux où l’on imagine un cylindre de 10 mètres autour de chaque installation pour éviter de compter deux fois le même oiseau, un fil rouge se dessine : quand le milieu est structuré pour offrir nourriture, abri et visibilité sur les prédateurs, les cardinaux répondent présents. Déplacer la <strong>mangeoire à cardinaux</strong> de quelques mètres vers un bosquet ou une rangée de conifères peut suffire à transformer un jardin silencieux en scène animée, au coeur de l’hiver.</p> <meta name="original-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/cet-emplacement-de-mangeoire-que-tous-les-jardiniers-choisissent-et-qui-fait-fuir-les-cardinaux-de-votre-jardin-tout-lhiver-517722.html" /><meta name="syndication-source" content="https://monjardinmamaison.maison-travaux.fr/mon-jardin-ma-maison/cet-emplacement-de-mangeoire-que-tous-les-jardiniers-choisissent-et-qui-fait-fuir-les-cardinaux-de-votre-jardin-tout-lhiver-517722.html" /><meta name="robots" content="noindex, follow" />